Tu es peut-être,
Seigneur,
comme un idéal incertain
après lequel court depuis tous les temps
notre humanité,
en mal d’une espérance,
à la recherche
de son propre devenir.
Tu es peut-être,
Seigneur,
l’idéal incertain
dont nous espérons tous
qu’il viendra mettre un terme
à nos incertitudes.
Tu es peut-être,
Seigneur,
ce quelqu’un qui saura nous combler
et qui saura nous dire
que l’espérance n’est jamais vaine,
qu’il faut savoir tomber
pour connaître la joie de marcher,
que la nuit porte en elle
la puissance de la lumière,
et que notre doute
depuis le fond des âges
n’appelle que Ta paix.
Tu es peut-être,
Seigneur,
ce que nous sentons germer en nous,un inconnu,
une aventure.
Tu es peut-être,
Seigneur,
l’aboutissement d’un chemin
qui n’en finit pas de se renouveler,
où chaque tournant
nous est comme une nouveauté.
Tu es peut-être,
Seigneur,
ce qui nous pousse
à n’être qu’un,
ce qui nous pousse
à une autre grandeur
que notre solitude,
à une autre vie
que cette existence
qui nous mène à la mort.
Tu es peut-être,
Seigneur.
C’est tout ce que nous savons dire
quand il s’agit de Toi,
car ces mots
dans lesquels nous Te cherchons
n’épuiseront jamais
ce que Tu es.
François Chagneau, Quel est ton nom ?
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