Va vers toi,
quitte ton pays,
ta famille
et la maison de ton père,
pour le pays que Je te ferai voir.
Va vers toi,
laisse là tes idoles
et tes passions,
et le regard des autres,
miroir aveugle
qui ne réfléchit que ce qu’il voit.
Va vers toi,
sur ce chemin de peine
et de lumière,
sur ce chemin de grâce
et de misère,
où tu te trouves,
où tu te perds.
Va vers toi,
inconsolable et gaie,
inaccessible et tendre,
terre promise
à jamais désirée.
Va vers toi,
comme on va vers la vie,
comme on va vers l’amour,
sans autre appui
que l’élan de ton désir
qui te conduit plus loin,
toujours plus loin,
à l’intérieur de toi.
Va vers toi,
tout au bout du chemin,
car tu sais bien
que c’est au bout de toi
que tu Me trouveras.
Élisée, 2003
Image © S. Giner
